Depuis la loi Climat et résilience de 2021, les rénovations énergétiques des biens proposés à la location sont devenues de véritables enjeux pour les propriétaires. En effet, les logements classés F ou G sur le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique), désormais considérés comme des passoires thermiques, seront interdits à la location.
Que ce soit pour rénover un logement ancien et améliorer son DPE, ou pour augmenter la valeur de votre bien (et votre rendement locatif), il est conseillé, dans un premier temps, d’optimiser l’isolation de votre bien locatif. Explications.
Pourquoi améliorer l’isolation d’un investissement locatif ?
Réaliser des travaux de rénovation énergétique est un enjeu majeur pour de nombreux propriétaires qui louent des biens classés F ou G sur le DPE. Suite à la loi Climat et Résilience, en 2021, l’État a prévu d’interdire la location des passoires thermiques. De ce fait, il ne sera plus possible de proposer à la vente :
les logements classés G : à partir de 2025 ;
les logements classés F : à partir de 2028.
Il n’y a que deux solutions pour y échapper : vendre son bien ou le rénover pour améliorer son DPE. La rénovation énergétique d’un logement commence par son isolation. Il est possible d’isoler les combles, les murs, le sol et les ouvertures d’une maison ou d’un appartement.
Finalement, plusieurs raisons peuvent pousser les propriétaires à améliorer l’isolation de leur bien locatif :
améliorer le DPE et répondre aux nouvelles lois énergétiques ;
augmenter la valeur du bien ;
augmenter le rendement locatif ;
agir en faveur de l’environnement.
Certains investisseurs profitent du contexte pour acheter des biens classés F ou G (qui sont de plus en plus décotés) afin de les rénover et d’optimiser leur DPE (passer d’un logement F à D, par exemple).
Vous pouvez aussi comparer les fournisseurs d’énergie pour faire des économies sur ce site !Investissement locatif : comment optimiser son isolation ?
Plus concrètement, comment améliorer l’isolation d’un logement ? Que ce soit pour un bien locatif ou non, les travaux seront les mêmes. Pour vos travaux d’isolation, il est fortement recommandé de faire :
une isolation des murs : notamment les murs qui donnent sur l’extérieur, en doublant le placo-plâtre ou en isolant directement depuis la façade ;
une isolation des combles : indispensable dans le cas des maisons ou des appartements sans voisin au-dessus et possédant un grenier (il est possible d’isoler le plafond directement) ;
une isolation des sols : moins urgent dans l’immédiat, c’est intéressant pour les logements qui n’ont pas de voisins en dessous et s’il y a un vide (cave, vide-sanitaire ou terre-plein).
Enfin, il est indispensable de poser des doubles vitrages à toutes les ouvertures (fenêtres et portes-fenêtres) et de vérifier la bonne étanchéité des huisseries.
Avant de vous lancer dans des travaux de rénovation énergétique et d’isolation, nous vous conseillons de faire un bilan avec un artisan afin d’identifier les travaux qui peuvent être utiles pour le logement.Sachez que vous pouvez aussi changer la ventilation, ainsi que le système et la régulation du chauffage pour une rénovation énergétique complète de votre logement (locatif ou non). Lisez l’article tout savoir sur l’isolation des murs extérieurs pour 1 € pour éviter les arnaques !
Financer l’isolation de mon investissement locatif : quelles sont
les aides disponibles ?
Il existe plusieurs aides pour soutenir la rénovation énergétique des logements en France. Les propriétaires qui possèdent un ou plusieurs biens mis en location peuvent bénéficier, sous conditions d’éligibilité, de :
MaPrimeRénov’ : déclinée en MaPrimeRénov’ propriétaires bailleurs ou MaPrimeRénov’ copropriétés, cette aide est distribuée par l’Anah (l’Agence nationale de l’habitat) et concerne plusieurs types de travaux de rénovation énergétique (dont l’isolation des murs, des combles et des sols). Les logements doivent avoir plus de 15 ans et les travaux doivent être réalisés par une entreprise qualifiée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
L'Éco-Prêt à Taux Zéro : permet de faire un prêt pour financer ses travaux de rénovation énergétique sans payer d’intérêt (ils sont pris en charge par l’État). Les logements doivent être construits depuis plus de 2 ans. Le montant maximum qu’il est possible d’emprunter dépend du nombre de travaux (jusqu’à 50 000 € pour faire sortir un logement du statut de passoire thermique).
Les certificats d’économies d’énergies (CEE) : fournis par les fournisseurs d’énergie, ils peuvent aider les propriétaires bailleurs à financer une partie de leurs travaux de rénovation énergétique, notamment des travaux d’isolation ou de remplacement du système de chauffage. Les logements doivent avoir plus de 2 ans et les travaux doivent être réalisés par un artisan qualifié RGE.
D’autres aides existent, comme le prêt avance mutation, qui permet de rembourser intégralement son prêt lors de la vente du logement ou en cas de succession (prêt hypothécaire avec garantie de l’État). Ce prêt est réservé aux propriétaires modestes ou très modestes.
Les propriétaires bailleurs peuvent également bénéficier d’un déficit foncier et de Loc’Avantages (réduction d’impôts) en cas de travaux pour un bien mis en location.