Jeudi 06 Juin 2024, Capital a publié un article sur le baromètre de la colocation 2024.
A moins de trois mois de la rentrée étudiante, Capital vous fait découvrir les loyers moyens d’une chambre en colocation à Paris, Nice, Lyon et dans une vingtaine de grandes villes françaises.
Une semaine après les lycéens et Parcoursup, au tour des étudiants du premier cycle de découvrir la ville où ils étudieront dès la rentrée prochaine. La plateforme Mon Master, qui concerne les candidats à l’entrée en première année de master, a publié les premiers résultats d'admission mardi 4 juin. La chasse au logement est donc ouverte pour les étudiants, qui sont confrontés à une pénurie de biens à louer, notamment dans les grandes villes. Par conséquent, de plus de plus de jeunes devraient opter une nouvelle fois pour la colocation afin de se loger à moindres frais à la rentrée. Dans ce contexte, nous vous proposons de découvrir les loyers moyens d’une chambre en colocation dans une vingtaine de villes françaises.
L’étude révèle notamment que le loyer moyen d’une chambre en colocation s’élève à 492 euros sur le plan national, et que ce type de logement coûte donc 13% moins cher qu’un studio et 35% de moins qu’un deux pièces. «Après avoir augmenté significativement entre 2016 et 2022, les loyers des chambres en colocation sont globalement stables depuis deux ans, explique Adrien Faure, cofondateur d’Oqoro. De plus en plus d’investisseurs privilégient désormais la colocation pour augmenter leurs rendement, ce qui provoque une augmentation de l’offre et donc une stabilisation des prix.»
Les loyers qui passent du simple au double
Sans surprise, Paris remporte la palme de la ville où le loyer d’une chambre en colocation est le plus élevé, avec un loyer moyen de 746 euros. Plus étonnant, la commune d'Annemasse (Haute-Savoie), située tout proche de la Suisse et de ses salaires élevés, est la deuxième ville la plus chère de France (704 euros pour une chambre). Enfin, Nice, où les loyers sont tirés vers le haut en raison de l'attractivité de la Côte d’Azur, complète le podium des villes ou les loyers sont les plus élevés (661 euros). A l’inverse, les communes de Saint-Etienne (378 euros), Brest (405 euros) et du Havre (417 euros) sont les plus accessibles pour les colocataires.
Cinq fois plus de demandes en été
L’étude révèle également que Paris est logiquement la ville où la tension locative est la plus élevée, avec 13,8 dossiers de candidature envoyés par annonce de chambre mise en ligne. La concurrence est rude sur l’ensemble du pays puisqu’en moyenne, la tension locative en France est estimée à sept candidatures par chambre. Et attention, mieux vaut démarrer votre recherche de logement le plus tôt possible puisque la tension locative des chambres en colocation est quatre à cinq fois plus élevée pendant la période estivale que dans pendant le reste de l’année. «Les jeunes actifs achètent leur résidence principale de plus en plus tard avec la hausse des taux de crédit immobilier et restent plus longtemps en colocation. Les places dans les colocations sont libérées de moins en moins rapidement», explique Adrien Faure.
Le portrait robot des colocataires
Si les étudiants constituent évidemment la majorité des candidats à la colocation, pas moins de 25% des demandes proviennent de salariés en CDI. «Les jeunes actifs en mobilité, c'est-à-dire qui débarquent dans une nouvelle ville pour honorer leurs premier contrat de travail, sont de plus en plus nombreux à opter pour la colocation afin de ne pas rester seuls et se constituer un tissu social», souligne Adrien Faure. Près de 19% des candidats sont en CDD, en intérim ou en alternance et environ 3% sans emploi. A noter que la “colocation senior” a le vent en poupe et représente désormais plus de 3% des demandes.